Au sommet de l'État, la tonalité des uns contredit celle des autres. Dans ce jeu, le peuple reste spectateur et déboussolé.

Au sommet de l'État, la tonalité des uns contredit celle des autres. Dans ce jeu, le peuple reste spectateur et déboussolé.

AVEU D'IMPUISSANCE !

Au sommet de l'État, la tonalité des uns contredit celle des autres. Dans ce jeu, le peuple reste spectateur et déboussolé.
Le véritable triumvirat se retrouve pour dessiner l'avenir incertain de l'État dans un élan touffu. De ce fait, le peuple est éperdu par les fissures d'un gouvernement collectif et d'un gouvernail isolé. L'élan de la lutte contre le terrorisme semble balbutiant eu égards aux positions du triumvirat post-dialogue. Le dialogue est un facteur d'apaisement des coeurs et esprits. Il peut alimenter le conflit comme l'éteindre. La barbarie est hostile au dialogue, elle est aveugle à la raison et à l'ordre. Il s'agit de cette barbarie d'une autre époque qui n'a sa réponse que dans la prévention et la répression. Jadis, l'État est le plus froid des monstres froids. Il est seul à disposer la compétence de sa compétence.
Par conséquent, l'autorité de l'État n'a pas de conquérant, elle s'impose, impose son respect. Aucun État ne peut tenir sans un minimum de sacrifices. Il est le fruit d'un long processus d'apparition douloureuse car elle a été accouchée dans la douleur pour son affirmation et sa suprématie.
La négociation avec un ennemi sans figure s'apparente à un long rêve couchemaderesque. Dans l'histoire, aucun État n'a eu la paix en négociant avec les maraudeurs. La fuite en avant risque de remettre en cause les efforts déployés depuis tant d'années dans la lutte contre le radicalisme. Le travail amorcé doit tirer son épilogue jusqu'à la fin des hostilités. Il doit s'inscrire dans la durée et résister aux obstacles de la terreur. Alors la cohérence dans les discours doit être la règle d'or pour permettre au peuple d'être figé dans la quête de son destin qui s'embrase à petit feu.

Dr Aboubacar Sidiki.
Journal Le Coup