Chronique de Krymo : UN AUTRE TABASKI DANS LA GALÈRE !
Ne dit-on pas que les jours se suivent mais ne se ressemblent pas, si cela est vrai, alors c'est qu'il en est aussi pour les années.
Si l'année passée était difficile financièrement pour le malien, cette année est encore pire. Ce constat en ces derniers jours avant la fête de la Tasbaski sont une parfaite illustration. Le malien qui se plaind de sa situation financière voit chaque jour l'augmentation de tout sur le marché.
Tout à presque triplé ou doublé de prix. Les quelques criards de la Transition qui avaient chanté sur toutes les toitures que le panier de la ménagère ne souffrira point ont vite rangé leurs discours dans des placards jetés dans le fleuve. Le plus inquiétant dans toute cette situation, ce sont les dépenses pour rendre la fête de la Tasbaski belle. Il s'agit de bien s'habiller, bien habiller la famille et faire ripaille.
Mais avec quel moyen ? Le prix des moutons ont tellement augmenté que l'ont se croirait entrain de marchander le prix d'un éléphant. Pourtant, c'est comme une coutume chez nous.
Quand tu as immolé un mouton l'année passée, c'est une obligation pour toi d'en immoler cette année sinon le regard de la religion te suivra partout, sans oublier les critiques du voisinage: " Tel n'a pas pu tuer même un mouton cette année, sa situation est devenue très critique. Ses enfants ont porté que des vêtements anciens".
Ce sont ses critiques qui empêchent plusieurs chefs de famille de trouver le sommeil profond en cette veille de Tabaski.
Qui peut nous sortir de cette misère devenue quotidienne ? Nous-mêmes !
Farafina krymo
Le Coup, le 09 juillet 2021
