Synthèse générale des Assises Nationales de la Refondation !
Entre les 11 et 30 décembre 2021, ont lieux les Assises Nationales dites de la « Refondation » initiées par le Gouvernement du Dr Choguel Kokalla MAIGA, un de ses projets de société phare depuis son arrivée à la Primature. Avec un coup exorbitant de plus d’un milliard de nos francs, selon des sources proches du dossier. Des maliens ont été appelés à se parler et a débattre de l’état actuel du Mali comme l’exige le contexte actuel de la nation. Elles se seraient tenues dans sept cent vingt-cinq (725) communes du Mali sur quatre cent quarante neuf (749) selon le Président du Panel des Hautes Personnalités.
En ses phases Nationales, les travaux se sont déroulés au sein de quatre (04) ateliers et en sessions plénières. Les débats se tournaient autour de la quasi totalité des maux qui assaillent le pays. Le premier atelier a travaillé sur les questions régaliennes, légitimités, droits et devoirs, dévolutions du pouvoir, lignes rouges (thématiques 1, 2, 3 ,4 et adoption de la Note technique relative du Comité de Suivi-Evaluation). Le deuxième atelier s’est penché sur les Questions relatives à l’économie, à la planification du développement, à l’organisation et à l’aménagement du territoire (thématiques 6, 8, 9). L’avant dernier atelier a abordé les aspects relatifs au Développent Social, au genre, à la gestion des inégalités et des équilibres (population spatio-temporel, socio-économique (thématiques 5, 7,12). Le quatrième et le dernier atelier a discuté des questions relatives à l’éveil, l’éducation, la construction citoyenne et à l’épanouissement de l’Homme Malien (thématiques : 10, 11, 13). Les conclusions des travaux au sein des ateliers ont été validées en séances plénières. Les maliens ne manquent pas d’occasion de se parler et de parler du pays. Ce qui est un atout. Il faut tout de même noter le véritable manque de volonté politique quant à la mise en œuvre des recommandations. En souvenance, la Conférence d'Entente Nationale a eu lieu en 2017, le Dialogue National Inclusif en 2019, les Concertations Nationales en 2020 et ces Assises Nationales en 2021. Leurs résultats sont de renom.
Refondé le Mali sur des bases solides est plus que nécessaire. Mais, on se bat quand les pieds s'arcboutent. Ne parle-t-on pas de l'agriculture, de l'élevage, de la pêche, des raffineries de pétrole et d'or, du commerce que lorsque l’on est en sécurité ? La reconquête du territoire devrait être primordiale.
La Convention pour la République de son côté a regretté, dans un communiqué rendu public, « l’instrumentalisation » des Assises et de la manipulation des masses. Elle a estimé qu’elle ne saurait s’associer à une telle dérive qui en soit traduirait un net recul de la démocratie au Mali avant d’inviter toutes les parties prenantes au dialogue républicain aux fins d’inscrire les actions prioritaires dans un chronogramme consensuel n’excédant pas les douze (12) mois largement soutenu lors des débats dans la foulée des Assises.
Plusieurs autres associations ou regroupements politiques auraient rejeté le calendrier électorale issu des Assises, qui selon eux, prolongerait le coup d’état et porterait les germes de l’instabilité politique et de la généralisation de l’insécurité. Parmi ces regroupements figureraient la Plateforme « Unis pour le Mali », le Cadre d’échanges des partis politiques pour une transition réussie, le PARENA, le Collectif pour le Développement de la République et l’ACRT-Faso Ka Wele.
Les Travaux ont été ouverts, le lundi 27 Décembre 2021, par le Président de la Transition le Colonel Assimi GOÏTA en présence du Premier ministre, Dr Choguel Kokalla MAIGA, les membres du Gouvernement, les représentants des Institutions de la République, le Corps diplomatique, les légitimités traditionnelles et religieuses dont Cherif Mohamed Ould Hamaoula dit Bouillé HAÏDARA et l’ancien Président de la Transition, Pr Dioncounda TRAORE. Ils se sont poursuivis jusqu’au 30 décembre, jour clôturé. Les Assises nationales se sont tenues dans 725 communes sur 749, dans 51 cercles sur 60, dans 26 ambassades, selon Zeïny Moulaye, président du panel des ANR. À ses dires, elles n’auraient pas pu se tenir dans les 9 cercles de Kidal et Ménaka pour des raisons sécuritaires.
Kémoko DIABATE
Le Coup, le 07 janvier 2022