LES PROPOS DE L’IMAM DICKO SONT-ILS À CRAINDRE ?
L’imam Dicko a été convoqué au tribunal de la commune V ce mardi 03 Mars suite à sa sortie du Samedi dernier où il avait fait des déclarations de plus ou moins ambiguës. Depuis, le pourvoir ne semble peut être pas de bonne humeur.
Le régime en place a-t-il ses raisons ?
Nul n'est sans savoir la capacité de mobilisation de ce nouveau grand acteur de la classe politique malienne. La sortie du 05 Avril 2019 qui avait fait l’objet d’un peu de polémique avec son objectif "exiger le départ de l’ancien Premier Ministre Soumeylou Boubeye Maiga" suite à une révélation sur l'éducation sexuelle complète, cette sortie-ci en est une bonne Illustration. Lors de son meeting au Palais de la Culture le Samedi dernier, il n'a sauté aucun point essentiel sur la vie du moment crucial que traverse le pays et qui ne cesse de s'empirer du jour au jour. Il a parlé des matériels de guerre ( faux blindés ) qui ont été achetés tout récemment et qui n'étaient vraiment pas de ce qu'on pouvait imaginer. L’imam disait « J'ai été chez mon fils, le Premier Ministre afin qu'il puisse me dire la vérité sur la question avant ma sortie, il m'a dit que l'affaire fut confiée à des officiers de l'armée et que si cela s’est soldé par l’achat de faux blindés, qu'il ne saurait plus quoi dire» a-t-il martelé . Ces propos du Chef de Gouvernement met en clair la gestion calamiteuse du régime face à cette situation horrible que connait le pays. Dans un pays comme le nôtre, où le Premier Ministre Chef du Gouvernement ne maitrise pas autant la situation et les auteurs de ces forfaits qui ne cessent d'enfoncer le pays dans un trou deux fois plus profond, ne se sont jamais inquiétés, c'est déplorable et insoutenable. Des avions cloués au sol, aux faux blindés en temps de guerre, que reste-t-il d’anormal alors ? Qui sont les auteurs ? Ils jouissent dans le petit panier de qui ?
Des questions qui poussent à réfléchir très profondément et qui méritent des réponses. Le très respecté selon ces partisans, Imam Mahamoud Dicko touche aux crises qui secouent l'école malienne depuis un temps jusqu'à ce que les élèves ne savent plus où se trouvent leur cahier en ce début d'année. L’imam demande aux enseignants alors de sursoir la grève en observant, une trêve que le peuple malien s'en porterait garant meme si les enseignants restent toujours ferme sur leur position. L’ex Président du haut conseil islamique n'hésita pas alors à lancer un vibrant appel aux groupes armées terroristes d'accorder une trêve à l'État du Mali d'ici ce vendredi en faisant du snobisme intellectuel à travers l'invocation des passages du "Noble Coran". La question que l'on se posait: qu’allait faire l'imam lors de cette marche avortée ?
NB: la dite marche a été reportée et nous reviendrons sur les causes de son annulation dans un autre article de cette parution.
Soulignons que cette marche avait pour mot d’ordre « Le peuple malien prendra sa responsabilité en main » ; mais ça allait être sous quelle forme ? Ces propos ont conduits à une interpellation de Dicko au tribunal de la commune V du district de Bamako ce mardi 03 Mars 2020, un mois chaotique dans l’histoire des gouvernants du Mali. On voit clairement que l'inquiétude du Gouvernement est d'anticiper les événements malencontreuses qui ont déchus deux dirigeants d’antan du Mali à savoir les Généraux Moussa Traore et Amadou Toumani TOURE . La nouvelle de cette interpellation ne laissa les disciples et les sympathisants de Dicko bras croisés. Au bout d'une demi-heure, les devantures du Tribunal étaient prises en otage. Les juges n'y seraient plus à l’intérieur, l'imam sunnite est venu saluer ses militants qui sont sortis et qui par la suite l'ont accompagné à son domicile, vu l'immensité de la foule ils ont continué sur le Palais de la Culture où il a tenu un discours d'apaisement et amené une toute petite clarification sur ses dires du Samedi dernier. Entre temps le Gouvernement dépêcha son Ministre des affaires étrangères au domicile de Dicko en annulant l’interpellation en guise d'excuses du Gouvernement d'après des sources proches.
La justice était dans une logique de peser le poids de l'Imam dont ses militants restent toujours fidèles plus qu'avant ?
Ces faits surviennent alors que le pays convoque les maliens de toutes contrées à l’union nationale. Si certaines personnes trouvent les propos de non événement, d'autres les mettent en cause car il est impossible d'enfanter et de s'enfanter. Certes, l’imam même en personne n’a nullement formuler de mauvaises intentions contre ce pays comme il le rappelle à chaque fois mais chaque manifestant marche avec ses intentions. L'exemple typique est la sortie du 05 Avril 2019 où certains avaient pris le chemin de Koulouba pendant que d'autres se sont dirigés vers la demeure de l’ancien Premier Ministre Soumeylou Boubeye Maiga alors que cette pratique n'avait été nullement prescrite dans le discours de L’imam éclairé . S'il y a lieu de crainte, c'est certainement ces points culminants à éplucher. Il y a des aigris sociaux qui attendent toujours l'occasion mais qui ne se présente pas, et si telle s'avère être le cas ce serait le glissement sur un terrain où il n'y a pas d'arbre, ce qui conduirait à l'anarchie ou la reconduction du pays à un autre abattoir comme celui de 2012, et les maliens n'ont plus droit à l'erreur. Le peuple peut exiger à ce que les élus suivent à leur lettre directive sans trouble. Disons aussi que l'imam Mahmoud Dicko ne se retrouve pas de temps à autres au même point d'expression lors des déclarations que son porte-parole Issa Kaou N'djim qui n’as pas hésite de demander la démission du Président de la République ouvertement et tel ne devrait pas être à l'ordre du jour. Le Gouvernement de son côté est insoutenable car il ne change toujours pas de pas de danse et qui pense toujours que le Mali se limite à Bamako, il n'adopte aucun comportement digne d’un pays en guerre. Chaque moment des actions qui ne font qu'enfoncer davantage le pays comme s'il y'a certains sadiques parmi nos gouvernants, selon beaucoup de nos élites tout va bien et c'est ce qu'ils tentent de faire croire au bas-peuple, chose qui est de plus en plus mal accueillie chez ce dernier.
Tout compte fait œuvrons tous pour la stabilité de notre patrie.
Kemoko Diabaté
Journal Le Coup