GRÈVE DES MAIRES: Pourquoi mener une action de soutien en faveur d’un présumé coupable qui n’a même pas encore été jugé. Qu’est-ce que les maires veulent cacher ?
Les mairies du District de Bamako regroupés dans un collectif dénommé «Grand Bamako» ont décrété une grève d’une semaine du 04 au 10 Novembre en soutien de leurs homologues Adama Sangaré, Maire du District de Bamako et d’autres.
Rappelons qu’Adama Sangaré a été placé sous mandat de dépôt par un juge d'instruction du pôle économique le 22 octobre dernier. Ce fut un autre coup dûr après l'arrestation du puissant patron de l'APCAM Bakary Togola. En guise de soutien, les élus communaux du District de Bamako ont opté pour une grève de quelques jours . Signalons que durant cette grève la célébration des mariages et la signature des actes ont été affectées. Que faut-il comprendre de cette force de frappe de ces maires ? Craignent-ils d'être laminés par cette rouille ? On pourrait constater clairement que la foi de ces maires grévistes, est de prévenir ce qui se plane sur eux. On comprend aussi, qu’Adama Sangaré, tout comme la quasi-totalité des maires de ce pays auraient la même façon d'être. Peut-on dire que pour eux, c'est Adama Sangaré mais chacun d'entre eux aura probablement des noix de colas, car ils ont la même façon de faire majoritairement, ce laisser-aller et ce laisser-faire qui étaient sans doute devenus le quotidien chez beaucoup de nos élus municipaux sans s'inquiéter. Les présumés placés sous mandat de dépôt, qui par ailleurs, bénéficient de la présomption d’innocence, ont un soutien de second degré, les maires s'adonnent à la grève tout en ignorant qu'ils sont des élus de la nation et non des fonctionnaires d'État alors cette démonstration de force aurait pour but de masquer les mensonges des années écoulées ? Tout compte fait, aujourd’hui nous faisons face à un nouveau visage de la justice qui est entrain de frapper sans aucune distinction riches ou pauvres , jeunes et vieux par le même bâton. Cette justice qui est prête et qui commence à restaurer l'espoir d'un peuple malien désespéré de voir un Mali meilleur, elle a également le soutien d'une grande partie de la population, qui s'en charge désormais d'être une sentinelle de protection contre quiconque qui veut lui porter atteinte. On avait porté notre confiance en ces maires qui étaient en passe de se retrouver dans l'oubliette à travers leur ainsi être. Leur préoccupation au goût du jour, peut-être qualifier de prévention, d'appuyer sur le champignon ensemble comme une bande d'oiseau pour anéantir cette renaissance de la justice tant souhaitée par un peuple assoiffé, dans l'espoir d'être épargnées. Comme dit-on "ce sont les oiseaux de même plumage qui volent ensemble". Chacun sait ce qu'il a fait, où il a fait, comment il a fait et avec qui, alors, que chacun s'assume car l'histoire est là. Sous ce joug de la justice, tout le monde répondra de ses actes qui que tu sois ou qui que tu fût si ça continue ainsi. Les maires se sont quand-même engagés.
Que veulent-ils nous cacher ? Parviendront-ils au bout du tunnel ?
Regardons la suite du film sur ce, on saura l'acteur de cette fiction.
NB: le parti SADI a fait un communiqué le 04 Novembre 2019 dans le quel il est écrit « le bureau politique instruit aux conseillers du parti SADI de ne pas s’associer à cette grève »
Kemoko Diabate
Journal Le Coup