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Mondoro dans la région de Mopti : Un monde dans un monde.
Il y a bien des choses dans la vie qui dépassent l’imaginaire. La grandeur d’un pays fait souvent croire aux citoyens que la vie se limite uniquement là où chacun se trouve, là où chacun vit paisiblement, sans être inquiété dans leur mouvement, dans leurs activités.
Tel semble être le cas du Mali. Des habitants de kayes, de Bamako, de Sikasso et autres régions paisibles, n’ont, pour la plus part, aucune conscience de ce qui arrive à leurs compatriotes des régions en proie à l’insécurité, aux conflits intercommunautaires qui leur sont imposés par les forces du mal. A Mondoro par exemple, une commune de Mopti en proie à l’insécurité, chaque habitant, pour assurer sa propre sécurité, doit impérativement posséder une arme et rejoindre les combattants positionnés aux alentours du village.
Il ne se passe pas de dimanche, de jeudi ou de samedi soir sans qu’on assiste à des cérémonies festives et folkloriques… à la belle vie à Bamako et dans certaines localités du Mali. A croire finalement que tout va bien dans le pays. Mais, pour d’autres maliens, ce privilège est un luxe, il est presque devenu une denrée rare voire inexistante.
En effet, depuis la crise sécuritaire, déclenchée en 2012, il existe des citoyens maliens, notamment dans les localités de Mopti, qui ne savent plus dans quel monde se trouvent-ils. Un habitant de Mondoro (qui a voulu garder l’anonymat pour des raisons de sécurité) qui s’est confié à notre rédaction, nous explique la situation sécurité dans cette localité en proie à l’insécurité depuis 2012. A ses dires, la situation de Mondoro est totalement chaotique et différente des autres localités du Mali. « Avec la recrudescence des attaques, et l’avènement d’un certain nombre de bandits armés venus de Tombouctou, de la Libye et du Niger, aujourd’hui, la population s’organise pour prendre sa défense en main» a-t-il indiqué.
Pour cet habitant de Mondoro, leur localité est livrée à leur propre sort par les autorités.
En l’absence de l’armée, les habitants sont donc contraints à faire, seuls, face aux terroristes qui sont lourdement armés. « Les militaires ne répondaient pas aux alertes de la population face à la menace d’attaque terroriste. Toute chose qui fait qu’à Mondoro, toute la population a des armes. Car la vie est au bout du fusil à Mondoro. Quand tu n’es pas armé, on peut t’abattre du jour au lendemain. Et on ne peut même pas faire 5 kilomètres sans être enlevés par de. . .
Kanoute Figaro du Mali