Les forces du mal décidées à mettre le pays à genoux : l’Etat doit agir
Depuis 2012, le Mali est un pays en proie à l'insécurité, si hier, c'était la partie septentrionale qui était étouffée par le fléau, aujourd'hui nous constatons la migration des terroristes sur les quatre points cardinaux du pays du Nord au sud, ils encerclent malencontreusement le pays comme une boîte.
Ils massacrent la population innocente civile et gagnent du terrain au fur et à mesure du temps par la voie de la terreur. Ne dit-on pas que la nature a horreur du vide ? Les zones abandonnées par l'État, les localités où l'état n'assume aucune responsabilité sont devenues une propriété privée des terroristes tout en y régnant leur loi.
Dans certaines localités de Tombouctou et de Gao, toute personne possédant une tête de vache, les terroristes lui exigent de payer l'impôt ou ces animaux seraient saisis. Nous commençons à faire face aux mêmes pratiques dans certaines localités du sud. Sur l'axe Sevaré –Gossi, il est difficile d’arriver à destination sans être arrêté par des groupuscules armés jusqu'aux dents.
Ce qui nous taraude l'esprit est que nous avons des milliers de soldats étrangers suréquipés sur notre territoire, ceux nationaux avec leurs équipements aussi mais jusque là les forces obscurantistes continuent la structuration de leurs différentes bases.
Cependant, il est plus que nécessaire que l'Etat se mette en cause, pour établir plusieurs stratégies de lutte contre le terrorisme qui ne doivent pas seulement se limiter au plan militaire. Pour mieux lutter contre les forces du mal, l'Etat ferait mieux de s'approcher de cette population qui vit dans l'insécurité avec les symboles étatiques.
Il faut préciser que le Mali ne se limite pas seulement à Bamako et environnants.
Que l'Etat s'assume sinon il disparaîtra.
Youssouf Mahammar Maiga
Le Coup, le 15 octobre 2021
