A QUAND LA FIN DES TUERIES AU CENTRE ?
Partout où règne l’anarchie, c’est sans doute quelques grosses dents, des bandits de grands chemin qui se partagent les zones de conflits pour en tirer profit et les seules victimes sont les paisibles citoyens qui n’ont d’autres choix que d’y rester pour vivre le pire ou de se réfugier ailleurs sans espoir. Ainsi, des tribus qui vivaient ensemble comme une seule famille se regardent de plus en plus l’une comme l’ennemi de l’autre. Les attaques sous toutes les formes sont devenues le quotidien du centre. Il est rare des fois de passer trois jours ou voire quatre sans que l’on ne parle pas d’attaques. Le départ de l’ex Premier Ministre Soumeylou Boubeye Maiga semblait remédier à la situation selon le concept malien à l’époque, mais tel n’a pas été le cas. Il est parti mais les traces y sont, face à un Etat quasi affaibli par la corruption, la guerre, à celles-ci s’ajoutent une guerre sanitaire qui reste de nos jours la seule menace redoutable qui plane sur le monde. Tantôt des individus attaquent un village en se passant d’une telle ethnie tantôt d’une telle religion. Des faits qui ont fournis à semer le doute et l’incertitude dans le cœur des habitants des différentes contrées, ce qui a quasiment poussé la population du centre à céder à la mi-discorde. L’objectif de ces « Groupes Armées Terroristes » est unique, mettre les paisibles citoyens en conflit d’idée, rendre le pays ingouvernable et fonder leur royaume dans un autre ce qui donnera naissance à l’anarchie, sinon si c’est une question de religion comme laissent-ils entendre, ils ne vont guère s’attaquer à des paisibles croyants du Dieu monothéiste d’Abraham. Le Mali a connu la religion laquelle ils tiennent comme la seule arme de guerre depuis des longues dates bien que le pays ne contienne que des musulmans en majorité. C’est bien ces individus sans cœur ni foi qui troublent la quiétude des paisibles populations civiles du centre à travers le vol des troupeaux, la brulure des vivres, l’enlèvement, des assassinats orchestrés et des attaques de tout bord. Les attaques d’Ogossagou, de Koulongo et tant d’autres en sont des bonnes illustrations. Quand on parle de milices le plus souvent, l’opinion se tourne vers le groupe d’auto-défense Dogon « Dana Ambassagou », or il y a pleins d’autres groupes à l’ombre. Les cris de cœur des populations qui sont confrontées à ces genres de situations semblent être moins entendus à la longueur du temps. Dans ce cas, chacun des cotés se sentira presque oublié par l’Etat . Avec cette résolution à la Malienne , on aura des chemins de course pour mettre fin à ces tueries. Si les gens sont privés de tout ce qui leur reste de droit et sont en plus martyrisés, ils s’engageront tous à la conjugaison du verbe « se chercher » et ils s’en occuperont de moins du comment car personne ne sait dans ce contexte où se refugier, devoir de la violence qui ne profite personne. Des groupes d’auto-défense ont vu le jour pour des diverses raisons limpides qu’obscures. Certains se profitent pour s’enrichir et d’autres pour se défendre ou se venger . Cette population du centre vit entre le désespoir et la terreur. Des couples ont divorcé les larmes aux yeux, des enfants ont été orphelins de père et/ou de mère et une jeunesse avec un avenir incertain, car ces types de conflits ont leurs propres lois, l’on se sépare sans se dire au revoir, c’est aberrant. La levée récente des check-pointes de la milice d’auto-défense « Dana Ambassagou » sur certains axes du Pays-dogon par le Premier Ministre Dr Boubou Cisse Chef du Gouvernement ne semble pas être tout à fait l’option finale. Depuis, les attaques se multiplient alors que les populations desdits lieux n’ont pas du tout caché leur colère face à cette décision du Premier Ministre qui leur semblait beaucoup plus menaçante qu’aussi rassurante. Mais après des pourparlers, ils se sont convenus sur la levée de ces check-pointes.
Le Gouvernement doit prendre toutes ses responsabilités en face de ce qui se déroule chaque jour au centre.
Que la paix règne dans le cœur et dans l’esprit de tous les maliens de toutes les contrées !
Kemoko Diabate
Journal Le Coup
