L’ENLÈVEMENT DE SOUMAILA CISSE : À qui la faute ?

L’ENLÈVEMENT DE SOUMAILA CISSE : À qui la faute ?

L’ENLÈVEMENT DE SOUMAILA CISSE : À qui la faute ?
L’enlèvement du chef de file de l’opposition malienne n’a laissé personne indifférent, des partis politiques aux acteurs clés de la société civile sans oublier les leaders religieux. L’incident est survenu dans la journée du 25 Mars 2020 pendant qu’il menait sa campagne pour les législatives avec son équipe dans son fief à Niafounké. Dans la soirée de ladite journée, les nouvelles de sa disparition et de son équipe de campagne est tombée suite à un communiqué de son parti politique dans lequel aucune revendication de la part de ses ravisseurs n’a été soulignée . La nouvelle a fait la une des réseaux sociaux. L’enlèvement de la deuxième personnalité politique du pays avec sa délégation a profondément touchée l’opinion nationale. La population malienne dans son ensemble de toute contrée a vivement manifesté sa tristesse face à cette situation que traverse le deuxième homme fort de l’arène politique du pays , deux fois deuxième lors des deux dernières élections présidentielles. Ces gestes solidaires sont à saluer et montrent que les maliens aspirent à une nation forte et solidaire. Quand la liberté nous divise, son contraire nous appelle à l’union. Par la
suite, les sources officielles du parti UNION pour la RÉPUBLIQUE et la DÉMOCRATIE (URD) ont tenu a informé la population sur la libération de certains enlevés parmi lesquels se trouvait le garde du corps rapproché du President de l’URD qui a malheureusement trouvé la mort et son corps a été transporté à Bamako. Ainsi, le communiqué du Gouvernement souligne, de mettre toutes les dispositions en œuvre pour pouvoir ramener Soumaila Cissé saint et sauf ainsi que toute sa délégation à travers la mise en place d’une cellule de crise présidée par l’ancien Premier Ministre et membre du triumvirat, Ousmane Issoufou Maïga. La question que l’on se pose est la suivante, sa sécurité était à la hauteur comme lors des élections présidentielles précédentes ? Tout porte à croire que le chef de file de l’opposition est synonyme de « gros poisson  » pour ses ravisseurs car quoi qu’il en soit, c’est le Gouvernement qui va en payer. Entre temps, les pressions montent en cran sur les Gouvernants , alors, non seulement ils sont devant le tribunal intime de leur conscience mais font face à l’obligation de la population à agir au moment propice. Pour la libération de Soumaila Cisse , on doit faire preuve de retenue sinon on risque de faire plaisir aux ennemis. Nous devons arrêter les jugements hâtifs pour éviter d’embraser la situation. Nous avons intérêt à faire la paix entre nous et chercher par tous les moyens à libérer les otages. Ce ne sont pas les conférences de presses journalières qui leur feront sortir de ce puits mais avec des plans d’actions en toute sincérité. Il ne serait non plus nécessaire d’étaler tous les plans de guerre ou de négociations sur la place publique, le but est le retour des personnes enlevées en bonne santé dans leurs familles. Donc, que chacun garde ses objectifs pour soi jusqu’au but recherché. La force de tout individu réside dans sa réserve. Tout n’est pas à laisser-entendre à la merci de la population car les individus malveillants sont parmi nous en longueur de journée, ça peut-être le commerçant ambulant que l’on rencontre chaque jour, ce cultivateur qui est dans son champs et cet éleveur qui conduit son troupeaux dans la prairie. Soumaila Cissé, où qu’il soit, est la deuxième personnalité politique du pays . Longue sera sa détention, il reviendra saint et sauf, nous espérons ce bon dénouement.
Paix à l’âme du disparu et prompt rétablissement aux blessés ! Pour le Mali, rien n’est de trop.
Kemoko Diabate
Journal Le Coup