Allah-Mandi, épisode 10

Allah-Mandi, épisode 10

Allah-Mandi, épisode 10

Après avoir été chassée du village, elle s’en alla en direction de l’extrême nord du village. Nul ne sait ce que demain sera fait. Elle traversait un moment difficile certes mais avec Dieu. Dans le village suivant, la situation devint encore plus intenable puisque-là, le prince héritier du roi était tombé gravement malade. Et selon le roi, c’était la poisse des étrangers du village. De ce fait, soixante-dix (70) nouveaux vénus furent expulsés de la ville.

Ils devaient être exécutés toute fois que l’enfant trépassât. Chacun d’entre eux implorait le Très Haut pour que le prince pût regagner sa santé au plus vite que possible.

Allah-Mandi fut à son tour mêlée à cette histoire. Aussitôt, elle allongea l’enfant sur ses pieds et dit :

-YA GHAFFAR (Le Tout-Pardonnant, Il pardonne les péchés de Ses serviteurs encore et encore),YA JABBAR (Celui qui domine et contraint, le Contraignant, le Réducteur, rien ne se passe dans Son règne sans qu’il le veuille), YA SAMAD (Le Maître absolu, le Soutien universel, Celui en qui on place sa confiance, et on revient à lui dans nos besoins), YA WADOUD (Le Bien-Aimant, le Bien-Aimé, Celui qui aime ses serviteurs dévoués, et qui est aimé par Ses serviteurs dévoués), le Témoin, répondez-moi aujourd’hui, avait-elle imploré.

Le fils du roi courut vite vers lui et il dit :

-Voilà enfin que nous avons reçu une sainte dans notre village, dit le roi.

L’espace qui leur devait servir de camp d’extermination fut bâti en une demeure en étage pour abriter Allah-Mandi. C’était delà que sa chance vint après avoir bravé sa poitrine à la faim et à la soif depuis fort longtemps.

Dès lors, les souffrants venaient de toutes les régions et elle les soignait en implorant le plus grand Savant à cause de ces moments de souffrance.

Le frère à son mari qui lui avait chassé du village avait mal aux pieds et aux mains concomitamment. Il était à l’attente du retour de son grand-frère pour des soins sanitaires. Le chasseur qui avait tué la petite sœur à Saran était devenu fou. Son grand-frère voulut l’amener au nord. Saran elle-même était devenue aveugle. Son époux proposa ses articles en vente moins chère pour l’amener au nord chez la sainte.

Quand la justice tarde à venir, c’est qu’elle est allée au loin chercher des bâtons mous et flexibles pour mieux châtier les coupables…

A vendredi prochain !

Historien du Journal

Le Coup, le 09 Juillet 2021