GRÈVE DES ENSEIGNANTS : Le SNEC se désolidarise mais peu d’effets sur la reprise des cours.!

GRÈVE DES ENSEIGNANTS : Le SNEC se désolidarise mais peu d’effets sur la reprise des cours.!

GRÈVE DES ENSEIGNANTS : Le SNEC se désolidarise mais peu d’effets sur la reprise des cours.

Dans la vie associative ou syndicale, les syndiqués peuvent exister sans leur chef mais le chef ne peut aucunement exister sans ses sujets. Après une lettre confuse de la part du Syndicat Nationale de l’Education et de la Culture (SNEC) il y a quasiment une semaine, le samedi passé 29 février 2020 ledit syndicat a officialisé son départ de la synergie de l’éducation à travers une déclaration invitant ses militants à rejoindre les classes. En effet, la synergie de l’éducation qui réunissait huit syndicats en son sein ne compte plus que sept syndicats. Depuis l’annonce de cette décision, les lettres de désolidarisations font de plus en plus la une. Moustapha Guiteye, alors, secrétaire générale du Syndicat Nationale de l’Education et de la Culture, aurait pris une telle décision sans une consultation de sa base qui reste sa force ? Qu’à même la majeure partie de sa base se sont désolidarisées de sa décision qui n’honore pas la vie syndicale. La vie syndicale est une vie collective et les décisions doivent être abordées par la voix de la majorité absolue comme son nom l’indique. A titre de rappel, Moustapha Guiteye qui était à l’époque le secrétaire à l’information sous la présidence de Maouloud Ben kattra ce dernier qui avait sursis l’observation du mot d’ordre de grève en 2016 quand la grève battait son plein, c’était surement prévisible quand on jette un coup-d’œil un tout petit peu en arrière car l’habitude reste toujours le second comportement. Le SENC, l’un de premier syndicat de l’éducation au Mali recueille en son sein les hommes de l’artisanat en dehors des enseignants, du sport et beaucoup d’autres en entrain de devenir un collectif dont personne ne respecte à cause des décisions impopulaires de certaines de ses têtes .
Selon certains syndicalistes les militants de Guiteye Moustapha sont moins nombreux par rapport aux autres syndicats, ses militants ne dépassent au maximum mille enseignants ce qui leur accordent alors un pourcent (1%) sur les 100% et il n’a non plus de militants au niveau de tous les Centres d’Animation Pédagogique (CAP). Pire, la majeure partie des militants du SNEC refusent de suivre le secrétaire général sur cette voie, parmi ces divisions on peut faire état sur celle de Koulikoro, de Bamako, de Yangasso, de Bandiagara, de Mopti, de Gao. Selon un proche des syndicalistes la plus part de ceux qui ont mis fin à l’observation du mot d’ordre de grève sont des enseignants des écoles communautaires. De même tout était clair ce lundi 2 Mars 90% des écoles étaient vides comme d’habitude, les élèves ne se sont pas fatigués à se rendre à l’école. D’après des sources proches, les élèves de l’école où Monsieur Guiteye enseigne n’ont pas tiré cure-dent. Ce fut ainsi un quasi échec. Or cette logique a été entamée dans une intention non seulement de flouer les parents mais aussi de semer la discorde au sein de la synergie. Cette stratégie semble échouer et risquerait de mettre le feu à l’huile vue la détermination des enseignants à ne pas céder à l’intimidation malgré le départ du SENC. Parmi tant de syndicats, c’est celui de Guiteye qui a montré qu’il se soucie beaucoup plus de l’éducation plus que les autres, il est quand-même difficile qu’il puisse aimer et se préoccuper beaucoup de l’éducation des enfants que ses camarades de lutte qui tiennent toujours le sabre en main et ne veulent non plus céder. La vive détermination des enseignants à aller au bout n’est nullement cachée à quiconque malgré les différentes interpellations des hommes clés de la société civile et les politiques à l’endroit des enseignants à mettre un peu d’eau dans leur vin vu le moment crucial que traverse le pays. Nous ne cessons de le rappeler que si ça ne va pas c’est à l’Etat de servir de modèle mais si l’Etat refuse il serait difficile de convaincre les enseignants avec quoi que ce soit. Guiteye Moustapha se retrouve dans une sorte de prison morale car ses camarades syndicalistes ne sont toujours pas à l’instant dans une logique de céder pour quelque motif que ce soit. Logiquement, la trahison fait plus de mal à son auteur que sa victime. Les questions qu’on se pose restent les suivantes : les enseignants parviendront-ils à bout de leur effort sans le SNEC ? Si ce départ reste sans effet sur la résolution de la crise scolaire, que fera le gouvernement ? En tout état de cause, les restants des syndicats au sein de la synergie ne doivent pas céder à la discorde, c’est toujours une foule qui soulève le toit pour que l’ombre puisse rentrer dans la case.
A la prochaine !
Kemoko Diabaté

Journal Le Coup