GRÈVE DES SYNDICATS DE LA SYNERGIE DE L’EDUCATION : encore un échec des négociations et une manifestation réprimée !
Le tire sur la sonnette d’alarme du très respecté et éclairé Imam Mahmoud Dicko ne semble pas être entendu. L’imam Dicko avait appelé les enseignants sur la place prépondérante qu’ils jouent dans la vie de la nation, celle qui est l’éducation. Si une génération vit de la mort d’une autre, alors l’instruction des futurs de ce pays ne doit être mise dans les oubliettes. Le Gouvernement ne tire toujours cure dent comme il le faut face à cette crise scolaire qui secoue les écoles publiques maliennes et à d’autres préoccupations que celles de l’éducation car ils ont leurs enfants dans des écoles privées cossues. Si la bonne foi des enseignants a pu sauver l’année précédente, il ne reste cacher à personne leur courage et leur détermination cette année à aller au-delà de leurs attentes à défauts de ne pas se faire ridiculiser par ceux qui leur avaient prévenus de la non tenue des promesses faites par le Gouvernement à leur égard. Tout récemment, le lundi 09 Mars les négociations qui ont lieu au ministère de l’enseignement ont échoué avec le Gouvernement qui reste sur sa position en demandant la clémence des grévistes. Au lieu d’aller droit au but, nos autorités semblent tourner autour de l’essentiel. Ils entament les campagnes d’informations et de sensibilisation à caractère d’intoxication à l’endroit des enseignants en guise de semer un climat de méfiance entre les syndicats et leurs bases ou entre les enseignants et au reste de la population , il passe au recrutement des volontaires qui ne peuvent en aucun cas être plus expérimentés que les enseignants grévistes qui ont durés dans le circuit bien que certains d’entre eux sont inaptes. Aucune raison valable pour expliquer le remplacement des enseignants par des volontaires. Quoi qu’il en soit, un terrain d’entente est plus que nécessaire aujourd’hui avec les grévistes car ils ne sont et ne seront en aucun cas ennemis de ce pays. En plus, ils sont irremplaçables et méritent ce qu’ils demandent et ils ne demandent que l’application d’une loi votée et promulguée par l’Etat du Mali. Le processus de volontariat qu’a entamé nos gouvernants risquerait de reconduire les élèves à une mort cérébrale, car dit-on « pour enseigner peu, il faut connaitre beaucoup ». Il faudra combien de temps de formation pour les volontaires afin qu’ils aient le même niveau d’aptitude que leurs prédécesseurs ?
Seuls les enseignants savent comment ils parviennent à maitriser les enfants à l’école. Des élèves qui n’ont aucune envie ils prétendent au trône plus que l’héritier du roi dans les établissements publics dans la plupart des cas, qui ont des comportements antonymes à ceux des apprenants et qui viennent des rares fois à l’école dans plusieurs localités, pire encore, ils sont de plus en plus irrespectueux à l’égard de leurs encadreurs, avoir la maitrise de ceux-là ne serait chose facile. Si l’année continue sur ce ton, que ferait le Gouvernement pour les examens de fin d’année qui se pointent à l’horizon ? Le jour où les enseignants grévistes et les volontaires se retrouvent en classe lors d’une trêve, comment est-ce qu’ils vont faire ? Des questions qui poussent à réfléchir. Par conséquent, il est important qu’ils reviennent à la source au lieu de fuir les problèmes qu’ils ont eux même semés, une fuite qui ne fait qu’envenimer la situation. Bien avant la signature de la loi, il y’avait eues des démarches qui avaient été entamées, et c’est après l’assurance qu’on l’a adoptée, et s’il y’a refus aujourd’hui de l’appliquer il faut une explication digne pour convaincre. Pendant que l’Etat veut avoir un terrain d’entente avec les syndicats de l’éducation grévistes en demandant leur clémence et qu’ils puissent manifester le sens du patriotisme vu le pire moment que connait le pays, ils passent au blocage de leurs traitements. La manifestation des enseignants qui a lieu le mercredi 11 Mars s’est soldée à un mi-affrontement avec les forces de l’ordre. Des gens qui sont chargés veiller à ce que l’ordre public soit respecté , si eux même dispersent les manifestants non armés par des jets de gaz lacrymogènes et plus précisément les acteurs scolaires, c’est déplorable . En tout cas, il serait difficile que le problème soit résolu à coup de répression, tachons d’y penser ! Quand on signe tout avec les yeux et oreilles fermés , il faut s’attendre aux conséquences au même moment et lorsqu’on gagne quelque chose qui n’a pas de tête (statut sans adjectif qualificatif des enseignants), alors on ne doit pas être surpris non plus d’être piqué par quelque chose qui n’a pas de dents.
Que chacun soit responsable de ses actes !
Kemoko Diabaté
Journal Le Coup