L’Assemblée Générale du Collectif des Sortants des IFMs : le CS-IFM déterminé à se faire entendre !
Le Collectif des Sortants des Instituts de Formation de Maîtres (CS-IFMs) a tenu une assemblée générale, le samedi 16 octobre 2021, dans la salle de conférence de l’ENSup. L’ordre du jour portait sur des échanges autour des voies et des moyens à user pour se faire entendre. La cérémonie était présidée par le Président du Collectif, Kanaida Ag MATTA.
Après les salutations fraternelles , le Président du Collectif, Kanaida Ag Mata , a déploré la décision des nouveaux dignitaires de la République en apport avec le Concours d’entrée dans la fonction publique des collectivités territoriales devant se tenir courant fin de l’année 2021, avec un quota, qui selon lui, serait dérisoire par rapport au nombre d’enseignants chômeurs et le besoin sur le terrain. Ce qui dénote un mépris pour les enseignants chômeurs. « Nous ne croyons point que c’est l’heure de nous résigner. Non, c’est plus tôt l’heure de nous battre pour que les autorités comprennent nos maux », a-t-il ajouté avant de dire « le Président de la transition disait, je cite « Si j’échoue, c’est toute la jeunesse qui aurait échouer », fin de citation . Le Président Kanaida Ag parachèvera que le chômage constituerait une des bases fondamentales des diverses crises multidimensionnelles qui secouent le pays et a profité pour l’occasion d’inviter les autorités du pays à s’atteler au problème du chômage pour faire frein à plusieurs maux à leur racine.
Le Secrétaire Général, Monsieur Bourama SAMAKE, a énoncé quelques difficultés auxquelles les sortants des IFM sont confrontés dont les irrégularités liées au concours, l’entassement des promotions, maltraitance salariale des enseignants dans les écoles privées. Ces causes avancées seraient motivées, selon lui par « l’explosion du nombre fictif des enseignants , la prise du double salaire , l’insuffisance des moyens alloués à l’éducation ». Il regrette au cours de son allocution par le faite que l’éducation ne soit une priorité pour les autorités de ce pays.
Le Secrétaire aux revendications, de son point de vue, Monsieur Sidi Yaya SANOU, a rappelé l’historique des efforts consentis par les responsables du Collectif dès le début jusqu’au goût du jour à travers des séries de rencontre avec des responsables du Ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation, de l’Education Nationale, des leaders religieux dont Ousmane Chérif Madani HAIDARA et l’imam Mahmoud Dicko, les syndicats de la synergie de l’Education.
Fadi Hamar ALHAYE, sortante de l’IFM de Diré et une militante déterminée et engagée au sein du collectif, s’est indignée contre le mépris des différents Gouvernements successifs à l’égards des élèves-maitres sortants des Instituts depuis belle lurette, « nous n’acceptons pas d’être formés et abandonnées à la merci de la rue comme des ordures usées ; nous avons été bel et bien formés pour un métier qui nous attends », a-t-elle lancé. Selon elle, celui qui ne manifeste pas ses « muscles » dans ce pays n’est jamais écouté. A-t-elle ainsi invité ses collègues sortants des Instituts à la détermination.
Plus tard, des pluies de propositions ont plu à tour de rôle entre élèves-maitres, qui ont par la suite été notées par le bureau qui en fera bon escient.
Il n’est pas inutile de rappeler qu’un sit-in du Collectif datant du 02 avril 2021 a été réprimé par les forces de l’ordre. Il ne serait non plus inutile de rappeler qu’il fait face à des crises financières. Entre autre, face à ces problèmes, le Président Ag MATTA a non seulement appelé les militants du collectif à soutenir le combat financièrement en s’acquittant de leurs cotisations mais aussi toute autre personne pouvant leur apporter son soutien pour mener la lutte à bon port. Pour cela, les médias ne sont pas restés en marge de ses sollicitations.
« La nation qui lit, c’est la nation qui gagne » dixit Nelson Mandela.
La rédaction du journal
Le Coup, 17 Octobre 2021