L'école malienne a besoin d'une refondation.
Le niveau de l'élève malien va chaque jour decrescendo. De l'enseignement fondamental au secondaire, sans oublier le supérieur. A qui la faute ?
Dans un pays où le système éducatif change du jour au lendemain comme un jeu de lumières. Face à cette situation, les autorités scolaires sont confrontées à tant de maux. Entre autres, on peut citer la crise de matériels didactiques; les textes régissant le monde scolaire donnent plus de pouvoir et de protection aux apprenants qu'à leurs encadreurs. A tort ou à raison, les élèves sont aujourd'hui devenus rois dans les établissements publics. Cela est dus à un réel manque de communication entre les parents d'élèves et les établissements d'accueil des enfants. Ils les envoient à l'école comme tout le monde le fait. Ce qui simplement est un droit.
Du début de l'année à la fin, certains parents ne font même pas un tour à l'école pour s'enquérir des nouvelles de leurs enfants. A l'école, les enfants sont alors laissés à leur sort (ou à leur propre conscience). Ces genres d'écoliers viennent quand ils veulent et retournent à la seconde choisie. C'est la vraie royauté qui leur est attribuée. Quant à l'État, il change de système éducatif à la volonté des bailleurs de fonds. Il arrive souvent dans des localité où l'élève commence le cycle dans sa langue maternelle et arrivé à la deuxième phase du fondamental, on lui impose la langue officielle qu'est le français. C'est pourquoi, quand on fait un peu de recule en arrière, on verra clairement que les niveaux ont réellement baissé par rapport aux années précédentes. On apprenait aux élèves la "Dictée" en sixième année de l'école fondamentale. Une fois au second cycle, il devrait être capable d'écrire tout ce qu'on lui dictait. Mais à leur où nous sommes, c'est au lycée que quelques enseignants dictent leurs leçons aux élèves et certains écrivent au tableau. Ils ne le font par simple plaisir mais pour éviter la crise cardiaque après une évaluation car lors de la correction, ils verront toutes espèces de fautes d'orthographes et grammaticales. Les écoliers maliens ne parviennent d'ailleurs pas à énumérer les neufs espèces de mots. Comment parviendront-ils à lire et apprendre leurs leçons. En tout cas, c'est dans l'école malienne que nous voyons certaines carences de niveau. Quand aux instituts de production d'enseignants, les théories et les pratiques sont le plus souvent opposées. Mais tout passe inaperçu. Eh oui c'est notre Mali. C'est avec ces laisser-aller et laisser-faire qu'on espère un avenir radieux. Ceux-ci constituent de véritables freins au développement dans un pays en voie de développement comme le nôtre. Si les gouvernants pensent que gouverner des médiocres est chose vitale, qu'ils renoncent. Car, tout effort qu'ils consentiront pour le pays sera sans doute vain aux yeux de ceux-là qu'ils méprisent.
Tout porte à croire que l'école malienne n'a besoin non plus d'un forum mais d'une refondation pour enfin faire état sur tous ses maux.
À la prochaine !
kemoko Diabate
Journal Le Coup