Les élèves devenus orphelins de parents et d’enseignants !
Si l’incompréhension du Gouvernement et les enseignants ne dérange personne, pas en tout cas les élèves.
Une autre sortie des enfants qui s'élève du 17 Février dernier, ils ont battus le pavé, devant l’Office de Radiodiffusion Télévision du Mali (ORTM) pour exiger leur retour dans les classes. Après avoir chanté l'hymne national ils n’avaient qu'un seul mot " On veut étudier". Des élèves issus des écoles publiques en leur majeur partie n'ont pas cacher leurs colère. Dans le district de Bamako toujours, les élèves des écoles publiques continuent toujours à faire sortir celles des privées sans l'avis de l’Association des Élèves et Étudiants du Mali (l'AEEM), qui reste sur une position neutre dans cette situation cruciale. L’AEEM qui doit servir de modèle pour tous et qui reste l'espoir des élèves ne tire toujours cure-dent. On se demande souvent si elle n'est pas une cellule étatique à part entière, tantôt elle fait comme si elle est de plein coeur avec les élèves et tantôt elle menace les parents d'élèves à ne pas s'impliquer dans les manifestations des enfants. Entre temps, les parents d'élèves n’en parlent pas. Eux (les parents d’élèves) qui doivent jouer un rôle important dans cette lutte noble des enfants afin de parler franc face aux enseignants ainsi qu’aux autorités ont d'autres préoccupations plus importantes que l'éducation de leurs enfants. Les élections législatives planent alors l'éducation de nos enfants est secondaire. C'est regrettable et lamentable à la fois quand les élèves voient leurs espoirs se métamorphoser en désespoir. Ils restent alors sans recours les voir dans les rues de temps en temps fait couler les larmes de tout être humain digne de ce nom. Les enfants ne disposent d'autres moyens d'expressions que de sortir et montrer à la population que si elle se fiche de leur éducation, eux ne seront pas spectateurs de la destruction de leur avenir sans réaction. L'avenir des enfants réside dans le présent auquel on ne doit nullement jouer avec. Quant à l'État, il reste sur sa position et il à la peine de tenir la promesse tenue. L'État dispose de tous les moyens à convaincre les grévistes que sauf la crise financière, si tel s'avère vrai c'est à lui-même de servir de modèle avant tout. l'État ne réduit pas son train de vie et veut la clémence des acteurs scolaires, c'est incohérent. Il est vraiment temps que la population malienne clarifie sa position et exige le retour sans délai de leurs enfants en classe. En tout état de cause, si la bonne foi des enseignants a pu sauver l'année précédente, la couleur de cette année ressemble à un caméléon.
Assister à la destruction de l'éducation c'est assister à l’hypothèque du devenir de tout une nation !
Kemoko Diabate
Journal Le Coup