Les mêmes scenarios que pour les élections présidentielles de 2018 ont été presque récidivés lors des échéances récentes aux députations. Les partis politiques clés de l’opposition malienne se furent passés en des chauffeurs de l’élection des députés de la majorité présidentielle. Durant tout le processus électoral des législatifs 2020, les électeurs n’ont pratiquement vu que l'inimaginable. Précisément, le parti politique du chef de file de l’opposition qui symbolisait un espoir pour le peuple malien est allé à l’inverse aux yeux de l’opinion publique. La disparition de l’honorable Soumaila Cissé ne leur a pas empêché d’aller aux élections législatives encore moins d’exiger le report du scrutin, du coup leurs alliances nous permettent de dire, qu’ils se sont fait passer illico presto complices d’avoir permis au parti au pouvoir de se doter d'autant de députés. Leurs alliances ont été honnies par bon nombre de personnes durant les précédentes législatives. Ces alliances ont été comme si " une chèvre se confie à une hyène à jeun ". Il fallait s’attendre à des conséquences aussi négatives que positives. Elles ont aussi permis la brillante élection du tout nouveau Président de l’Assemblée Nationale. Malgré tout, il y avait des frustrations avec peu de bruits, car ils ont mangé dans le même plat. Alors, la lessive ne devait pas leur mettre en conflit. Pourrait-on dire que ces législatives ont été transformées en des sacrifices législatives ? En tout cas, il y avait eu beaucoup de sacrifices comme on pouvait faire le constat amère avant et après le scrutin. Pourtant la majeure partie de l’opposition avait refusé de prendre part au Dialogue National Inclusif (DNI) qui donna naissance à ces élections. Est-ce, c’était pour faire embarras aux nouveaux partis politiques qui leur semblaient de plus en plus menaçants et rigoureux ?
En tout état de cause, l’arrivée de certains nouveaux hommes politiques sur la scène et qui sont prêts à aller au bout de leur rêve prouve à suffisance une des raisons de ces comportements malsains. Tous ces partis politiques qui se disent de l’opposition et qui s’adonnent à ses façons d'être sont des frères consanguins ayant comme unique père L'ADEMA d'Alpha Oumar Konaré. Ils ont toujours été à la commande depuis quasiment une trentaine d’année et ils sont prêts a tout pour garder leur fauteuil de gestion. Ils empêchent les autres partis de grimper pour ne pas avoir autant d’adversaire en face. Ils sont concomitamment de la majorité et de l’opposition. Le pays devient une boule d’orange qu’ils sucent et le peuple se mute en ses graines qui sont utilisés et jetés dans la poudrière sans aucune forme de reconnaissance, ensuite partent s’enfermés chez eux comme des boas sacrés tout en se métamorphosant en des innocents. Ils auront toujours les mots pour se défendre, en se fondant sur des textes justes mais non véridiques. Il est alors impossible de comprendre la définition de la politique au Mali , si on se fie sur le comportement des politiques de ce pays où le respect de la parole donnée devient un jeu mais nier avec éloquence est licite. Chacun à sa vocation d’engagement. Dans ce cas, est-ce le peuple malien peut espérer une société idéale et émergente sans la transparence des élections ? La démocratie a toujours été cette manière de façade. Un jeu de film où l’opposition et la majorité jouent avec le peuple en coureurs de frivoles. Le bas peuple se haie, leurs choix se caressent les têtes et marmonnent des jolies mots martelant l’obscurantisme . En tant que l’électeur malien vend sa confiance , l’avancée serait dure ou pourrait-être impossible. Et si toutefois, les tendances restent comme telles, c’est-à-dire les alliances majorités et oppositions et le processus électoral , les élections présidentielles prochaines seront affreuses. Le Mali se trouverait dans une autre crise électorale qui secouerait le pays et entraverait ses démarches encore une fois de plus. Pour un pays démocratique émergent, la voix du peuple mérite attention, et que la nomination soit substituée par l’élection afin que l’élu fasse l’unanimité de la majorité absolue. S’il y a un combat plus préoccupant pour le peuple malien aujourd’hui, c’est bien celui de l’organisation d'élections transparentes et libres qui doivent être beaucoup plus civiques que politiques. Dans la politique, c’est le rendez-vous du donner et du recevoir. Dans ce cas, rien ne devrait être surprenant.
Kemoko Diabate
Journal Le Coup