Les maliens et les réseaux sociaux Au Mali, les réseaux sociaux auraient été un lieu de détente, de rendez-vous ( de donner et du recevoir ) , cependant c’est le contraire que tous voient. Ce métissage arrivera à peine tant que les maliens continueront à les faire passer en un lieu de règlement de compte et non un lieu d’informations et de partage d’expériences. Sur le réseau social Whatsapp les messages vocaux uniquement destinés à un seul individu sont sauvegardés puis réutilisés pour servir a d’autres fins; sur Facebook, des images nuisibles de nos soldats tombés sur le champ de l’honneur et de la dignité pour que le pays puisse continuer à exister et celles nues des jeunes femmes font les Unes de la toile à tout temps. C’est triste, nonobstant, beaucoup ne sont toujours pas conscients des dangers de ces réseaux où ils partagent tout et d’un tout, voire leur intimité. Ces moyens de communication se métamorphosent de plus en plus en des lieux de promotion de haine et de violence. Tout est accepté sur ces moyens de communication sauf les échanges de points de vues dans le respect mutuel. Si l’on n'est guère d’accord avec un autre navigateur sur une question d’actualité, cette dispute se fracasse sur leurs quotidiens. Les maliens doivent comprendre qu’il existe bel et bien une autre vie en dehors des réseaux sociaux. Ce qui est en tout cas sûr comme l’eau de la source, il est fort possible de tuer un être humain, la belle vie y serait au rendez-vous mais quand on tue l’humanisme, ce sont les fenêtres de l’enfer qui s’ouvriront au monde. La mort de ce dernier inhumera le sentiment d’amour et de fraternité qui, sont entre autres les fondements de nos valeurs sociétales. Dans le Mandé d’hier, les rois se tiraient dessus entre eux durant toute la journée et partageaient le même plat le soir, c’était tout simplement pour la quête du cœur et l’esprit de l’autre, de l’humanisme au détriment des caractères monstrueux. Ne soyons pas ceux-là qui sont capables d'apporter un jugement à un autre compatriote alors qu’on a tous les moyens de le joindre. Quand les moutons s’emballent, il est difficile pour le berger de les réunir à coup sûr. Alors, nous sommes tous chacun berger de nos passions. Ne les laissons pas s’emballer. Que Dieu bénisse le Mali et adoucisse nos cœurs et nos esprits ! Revenez bientôt ! La Rédaction Le Coup, le 15 janvier 2021