Quand Ibrahima Boiny Adiawiakoye démystifie les régions du nord !
Les maliens se sentaient diviser jusqu’au point où certains considéraient les régions du nord comme une République imaginaire. Les médias nationaux et internationaux nous ont prononcés des termes pendant des années et on avait tendance à les croire. A partir du mois d’aout 2019, les jeunes de Tombouctou se sont retrouvés au sein d’un collectif dénommé «Tombouctou Réclame ses Droits» avec à sa tête Ibrahima Boiny Adiawiakoye détenteur d’un diplôme en journalisme et en communication à Dakar après ses études universitaires en droit. Les raisons de la création de ce mouvement étaient d’ordre d’infrastructures routières et sécuritaires. Les membres de ce mouvement avaient fait des blocages d’axes routiers comme on pouvait le constater un peu de partout à travers le Pays. Des blocages qui se sont terminés par la signature d’un accord avec le Gouvernement. Ces faits coïncident alors avec un moment où les habitants des quatre points cardinaux se regardent au bout du tunnel en se faisant des pensées illusoires sur notre patrie. Depuis 2012, le Mali vit dans une crise multidimensionnelle et plus précisément les régions du nord ont été des théâtres d’opérations sanglantes. Les missions cardinales dévolues aux jeunes gens sont également tournées vers la cohésion sociale et le développement durable. Si l’énergie du pays réside dans sa jeunesse, son rôle reste à part entière tout ce qui peut faire l’objet de la paix et qui parle de cette dernière parle de l’émergence, surtout dans un Mali qui fut longtemps divisé. Ces jeunes dynamiques ont avant tout manifestés leur appartenance absolue à l’Etat du Mali sous plusieurs formes, sur le décor du nom de leur association on aperçoit un poignet portant le "vert-jaune-rouge" du drapeau national et lors de chacune de leurs manifestions, on lit la couleur nationale sur leurs épaules, une démonstration qui vaut mieux que mille mots. On dirait qu’ils ont si vite compris l’importance de vivre ensemble et se sont engagés dans la protection du patrimoine commun sans arme. Ils ont aussi appris de l’histoire et ont vite compris les jeux du monde des faux. Lors de leur récente manifestation qui avait fait l’objet des séries d’arrestations était dans le cadre de la lutte contre l’insécurité. C’était suite à l’enlèvement d’un véhicule suivi de tentative d’assassinat dont le chauffeur et une jeune fille ont été blessés . C’est delà qu’ils ont projetés une manifestation afin que les autorités s’assument. Leur point de revendication était la tenue d’une rencontre entre tous les acteurs de la société civile, les groupes armées et les politiques pour qu’ils puissent ensemble formuler des solutions. Les jeunes ont fait ainsi un sit-in de trois jours devant le gouvernorat de Tombouctou sans effet. C’est de là qu’ils ont reçu des messages moins bons s’ils ne déguerpissaient dudit lieu. Le regroupement des jeunes a alors changé de stratégie en rentrant à l’intérieur du gouvernorat pour se faire entendre de plus là où ils ont été tabassées et reçus des gaz lacrymogènes. C’est dans cette situation tendue que le président de «Tombouctou Réclame ses Droits» et son porte-parole Oumar Baraka ont faits replier leur camardes et se sont faits constitués prisonnier les mains en l’air. Ces deux jeunes impuissants et désarmés ont été malmenés jusqu’à ce qu’ils ont eux des blessures, des images qui ont faits le tour des réseaux sociaux. Après une trentaine de minutes d’écoulement sanguin, ils ont reçus des soins. Malgré le message de repli du président du collectif, les jeunes n’ont pas voulu céder. Quand les autorités en avaient assez, elles se sont mises à la table de négociation sur laquelle les revendications portaient sur une rencontre à large ouverture dans la ville de Tombouctou et une autre régionale en guise de décider ensemble la sortie de crise. Quelle que soit la forme d’un conflit ou autre, l’usage de la force n’est pas et ne serait pas la seule manière d’avoir une solution , tout fini sur la table de négociation.
«Nous sommes des maliens et nous ne discutons pas notre malienneté avec quelqu’un» martela Ibrahima Boiny Adiawiakoye, président du «Collectif Tombouctou Réclame ses Droits». Il est un modèle ce jeune homme pétri de dignité et de patriotisme.
A la prochaine !
Kemoko Diabaté
Journal Le Coup