RN6 : la route de la mort,
La voie qui donne sur la ville de Segou est un danger à ciel ouvert.
Depuis de longues années, des accidents mortels s’enchainent sur la route nationale numero 6 menant à Ségou.
Il est difficile d’écouler trois mois sans que les réseaux sociaux ne s’envahissent de nécrologie, parlant des cas d’accidents sur cet axe.
Si ce n’est pas un motocycliste qui se fait renverser, un gros porteur qui se renverse de lui-même, c’est deux véhicules qui entrent en collision.
Samedi le 04 juin dans les environs de 14h00, les secours du Poste de secours routier de Markacoungo ont été engagés sur la RN6 à Markacoungo pour un accident , un camion transportant des vivres qui s’était renversé de lui-même. Le bilan avait fait état de 02 victimes avec des blessures. Le 14 novembre dernier, aux environs de 20h30 minutes, une voiture a violemment percutée une moto tricycliste entre Dara et Falani sur la même voie. Le tricycliste y avait laissé la vie. Le même jour, un haut gradé de l’armée malienne est décédé des suites d’un accident sur le même tronçon. Ce chiffre est un indicateur de la situation délétère alarmante de cette route.
De nombreuses raisons expliquent ces cas d’accidents. En un premier lieu, ils s’expliquent d’abord par le bon état du tronçon ce qui fait que les usagers ne respectent pas assez, pour la plupart, les codes de la route. Chacun conduit à vive allure. À la nuit tombée, certains véhicules ont des phares moins lumineux tandis que d’autres conduisent les leurs avec les phares côtes. Ce qui pourrait brouiller la vision d’autres usagers.
Les villages qui bordent cette voie principale sont toutefois exposés à un danger imminent permanent. De Bamako à Baguinéda, en passant par Kasséla, Tingoulé, Koni jusqu’à la ville de Fana, il n’existe pas un seul coucher ni à l’entrée encore moins à la sortie de ces villes. L’excès de vitesse avec lequel les usagers arrivent est la même vitesse qu’ils font en traversant ces villes puisqu’ils n’existent devant eux aucun obstacle. Ce qui constitue tristement une menace pour les enfants, les adultes, voire les animaux domestiques de ces villes.
Il revient aux autorités de s’insister davantage sur la sensibilisation des citoyens pour une conduite de prudence et un changement de comportement.
La Rédaction
Le Coup, le 25 novembre 2022