La Montée de l'insécurité au Tchad : Un coup dur pour toute l'Afrique !
Depuis plusieurs semaines, l’Afrique assiste de manière impuissante face à la rébellion qui s’oppose au régime tchadien, le Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT). En effet, à travers les informations reçues ça et là à travers les médias internationaux et ceux du Tchad, des combats farouches s’opéreraient dans le pays d’Idriss Deby Itno depuis une quinzaine de jours dans la province du Kanem. Cette menace grave d’instabilité va au-delà des seules frontières tchadiennes et fait écho à travers le monde, car dans la lutte contre l’extrémisme violent, ce pays joue un rôle cardinal pour la stabilité des pays du sahel.
En guise de rappel, en 2011, le régime libyen de Muhamar Kadhafi tombait face à la rébellion qui a éclaté dans une ville libyenne (Bengazi). La chute de ce régime a ouvert les portes de l’enfer aux pays voisins à travers la libre circulation des diverses types d’armes de combat. C’est aussi à la suite de la même crise libyenne que la rébellion au nord du Mali a pris une nouvelle forme et gagna en force. À qui profite le mal ? Si nombreux sont des pays africains se retrouvent dans des réels quiproquos sémantiques, c’est bien la faute aux africains car un peuple qui ne cherche pas à faire la paix, ce peuple est appelé à disparaitre. À tort ou à raison. Disons-le ainsi. En ce jour du 20 avril 2021, la mort du Président Tchadien Maréchal Idriss Deby Itno a été annoncée sur la scène de Télévision national du pays, de suite des blessures reçues lors d’un accrochage avec les rebelles sur le champ de bataille.
En tout état de cause, ça a été une triste et sombre nouvelle pour la nation africaine et pour qui sait la place prépondérante qu’occupe cette figure emblématique qui a marqué son temps, dans la guerre contre le terrorisme, à quoi devrait s’attendre les pays du sahel en cas de rappel des troupes tchadiennes au pays ? Les portes du gouffre après ses fenêtres ? Des questions qui poussent à réfléchir et qui doivent inquiéter tout pays conscient des enjeux.
Le regretté Président tchadien venait au pouvoir le 1er décembre 1990 après avoir renversé son ancien compagnon d’arme Hissène Habré et avait gouverné le Tchad depuis une trentaine d’années. Le peuple africain dans sa majorité retient de lui, un patriote, un de ses fils le plus valable il donna sa vie pour le continent.
Il faut préciser que l’annonce de sa réélection à sa propre succession a lieu dans la soirée du lundi 19 avril 2021 par la Commission électorale, pour un sixième mandat.
Que son âme repose éternellement paix en ce mois et Saint de Ramadan.
Kemoko Diabaté
Le Coup, le 23 avril 2021
