Les Assises Nationales de la Refondation : doit-on attendre un Mali refondé ?

Les Assises Nationales de la Refondation :  doit-on attendre un Mali refondé ?

Les Assises Nationales de la Refondation : doit-on attendre un Mali refondé ?

Les Assises Nationales de la Refondation ont débuté le 11 décembre 2021 et devraient continuer jusqu’au 30 décembre prochain du niveau communal à celui National. L’une des initiatives de l’actuel Premier Ministre Dr Choguel Kokalla MAIGA la plus controversée depuis son arrivée à la Primature.

À tort ou à raison, après s’être imposé aux militaires de la junte, il a su imposer cette vision au cœur des remous, des cascades et des tourbillons. Le budget pour organisation des Assises dans les communes s’est élevé selon des sources à huit cent trois millions cinq cent trois mille de nos francs (803 503 000FCFA). Il reste à savoir pour quel résultat à la différence des autres assises du passé. Il faut tout de même rappeler qu’elles ont bien débuté depuis le 11 décembre dernier et suivent bon train. 

Depuis son arrivée à la Primaire à la suite des évènements du 24 Mai 2021, l’actuel chef du Gouvernement a fait dees ANR l’un de ses projets de société pour un Mali refondé sur de bases solides. Il faut préciser que la date des élections présidentielles prochaines, selon les autorités maliennes est liée à la tenue de ces Assises. Comme prévues de la base au sommet, elles ont commencé au niveau des communes de l’intérieur, les 11 et 12 décembre 2021 ; des cercles et des (6) communes de Bamako ainsi que des Populations déplacées, les 15 et 16 décembre ; des Représentants diplomatiques et consulaires du Mali, à l’intention des Maliens établis à l’Extérieur et des Maliens réfugiés, les 18 et 19 décembre ; des Régions et du District de Bamako, les 22 et 23 décembre et pour le niveau National, elles se dérouleront du 27 au 30 décembre prochain.

À la veille, plusieurs regroupements et partis politiques ont annoncé leur non participation dont le Collectif pour le Développement de la République (CDR) , la CMAS de l’imam Mahmoud Dicko, le Cadre Stratégique Permanent, le Cadre d’échanges des partis politiques pour une transition réussie. 

Au cours des premières journées, des propositions de tout bord tombent dont la prorogation de la transition. Le souci est qu’il serait difficile pour le Mali de décider de façon unilatérale la prolongation de la période intérimaire en tant que membre de la Communauté Economique et Douanière des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) .

A titre de rappel, le Dialogue National Inclusif s’est tenu dans le courant de l’année 2019 au cours duquel les maux clés du pays ont été débattus et les recommandations ont été constituées dans un document. Il a été sanctionné par un Gouvernement d’union Nationale. À chaque fois que l’occasion se présente, les maliens se parlent et reparlent des problèmes qui minent le pays pour ensemble chercher des voies de sortie, sauf que la belle parole n’est pas toujours vraie.

La preuve, au delà des propositions faites par les uns et les autres, il y a un réel manque de volonté de la part des autorités du pays de mettre en œuvre les recommandations. Elles s’endorment, dans la plupart des cas, dans des tiroirs du palais présidentiel.

Le problème du Mali n’est-il pas connu de tous: les vrais maliens qui n’ont rien à voir avec les querelles politiques et qui font face au terrorisme aveugle ne demandent que le minimum indispensable à savoir la sécurité pour vaguer à leurs occupations du quotidien

Kémoko Diabaté

Le Coup, le 24 décembre 2021