Les retombées du silence : quel avenir pour la CMAS de l'imam Mahmoud Dicko ?

Les retombées du silence : quel avenir pour la CMAS de l'imam Mahmoud Dicko ?

Les retombées du silence : quel avenir pour la CMAS de l'imam Mahmoud Dicko ? Quand l’iman Dicko ne parle toujours pas, ça demande une profonde réflexion. En dépit de l’etat ambigu sur l’existence du mouvement du 5 Juin ( M5 ) , selon Abdel Kader Maïga de l’EMK , l’ancienne autorité morale du M-5 RFP dans le courant du combat, et qui, a fortement impacté sur la lutte du mouvement, le regroupement qui d’ailleurs n’existe plus que de façade comme l’estime le coordinateur de la CMAS (Issa Kaou N’djim), l’imam ne parle toujours pas jusqu’où nous sommes. En guise de rappel, au coeur de la lutte du puissant mouvement de contestations au régime partant, l’imam Dicko a sempiternellement joué au sage pendant que les autres jouaient aux surexcités. A chacune des fois que les envoyés spéciaux de la CEDEAO venaient pour une sortie de crise, ils s’entretenaient particulièrement avec l’Imam, dans leurs interminables communiqués, ils disaient toujours s’être mis d’accord avec toutes les parties concertées eu-égard le M-5 RFP. Personne ne savait ce qu’ils tramaient entre eux mais aussi ces communiqués-ci n’étaient jamais démentis. Tous ceux-ci ont pris fin d’une manière heureuse pour certains et triste pour d’autres. Si la lutte a été menée sous l’égide de Dicko qui, est parrain de la CMAS, le lendemain de la lutte fut troublant. Dans le jeu, la CMAS de Dicko a emboité les pas aux autres en ayant au moins un ministre , Choguel Kokala Maiga et acolytes s’en sont remis à Dieu . Plus loin encore, le très respecté et éclairé l’imam Mahmoud Dicko faisait parti du collège de désignation du Président étant une personne ressource . Même si on demande aujourd’hui aux membres du M5 , il serait difficile d’avoir une réponse exhaustive sur comment le mouvement n’est plus galvanisé car c’est tellement compliqué. En politique, le silence est banni. Les membres de la coordination des mouvements , associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko se sont retrouvés en conflit d’idées d’où le coordinateur et certains membres de l’association ne se comprennent plus, raison pour laquelle, certains reprochent à Dicko de plus en plus d’être dans un silence qui peut-être qualifié de complicité. Lors des manifestations, des jeunes gens ont succombés face à des balles devant la mosquée voire des innocents dans la rue. Des faits qui ne doivent point être mis aux oubliettes. Le respect des morts, l’âme des martyrs. Ce qui est en tout état de cause claire comme l’eau de la source, les enquêtes depuis le premier putsch jusqu’à celui de 2012 n’ont pas dépassé le bout du nez. Le Mali est une terre de clémence, de courtoisie et de pardon d’où les martyrs sont les héros sous terre qui méritent d’être bénis et commémorés mais à peine de justice. Un mort reste un mort et c’est la volonté Divine. Il est grandement temps que le parrain de la CMAS sorte de son silence pour donner sa position à ses fidèles . Qui sont morts ? Les pauvres ou les aisés ? La responsabilité de qui est engagée ? Enfin à quoi sert de mourir en martyr au Mali ? Ces questions resteront des suspens. Que le Bon Dieu bénisse le Mali . A vendredi prochain ! Kémoko_Diabaté Le Coup : le 23 Octobre 2020